Amina Alaoui : voix, daf:
Saïfallah Ben Abderrazak : violon;
Sofiane Negra : oud;
José Luis Montòn : guitare flamenco;
Eduardo Miranda : mandoline;
Idriss Agnel : percussion, guitare électrique
Acclamée partout dans le monde, Amina Alaoui explore avec sa voix un amalgame de styles. Auteur-compositeur, poète et interprète de la poésie arabo-andalouse, Amina Alaoui est l’ambassadrice par excellence de cette tradition à travers le monde. Afin d’approfondir et de maîtriser son art, elle combine le chant, la composition musicale et la recherche en musicologie, le tout avec une volonté créatrice et innovante basée sur la tradition.
« Cette musique décrit la péninsule ibérienne et ouvre le dialogue sur ce qu'elle pourrait être. Ma musique est une géographie poétique qui nourrit le rêve de l'impossible : horizons humains qui transcendent les frontières, idiomes lyriques méditerranéens ouverts à l'univers et à l'intelligence de l'être, à la communication mutuelle. Les chansons et la musique explorent cette possibilité dans le but d'explorer une autre piste : l'expression originale. »
Amina Alaoui.
À la suite de sa remarquable performance vocale à l'ECM pour l'enregistrement de Siwan (Jon Balke en août 2007), Amina Alaoui explore maintenant une myriade de possibilités musicales avec son propre disque, Arco Iris. C'est un album puissant qui effleure les idiomes réunis et interprétés avec émotion. « Cette fois-ci, nous dit Alaoui dans ses notes, il n'est pas nécessaire de discuter des origines du fado, du flamenco ou du Al Andalusi ». La musique étudie le creuset des styles : l'élocution d'Amina et les performances de son superbe ensemble rendent explicite le maillage des genres. Cependant, comme elle le souligne, « il faut d'abord être assimilé à ses propres racines pour pouvoir absorber la culture de l'autre... ». La conscience historique, l'étude et le discernement sont essentiels, mais il faut encore davantage. « Je suis une artiste du présent. Je m'abstiens de copier tout simplement les styles du passé. »
Chanteuse, compositrice, poète et lauréate de haute distinction, Amina Alaoui est née à Fès (Maroc) et a étudié d'abord dans la tradition Gharnati, ce qui demeure une référence centrale de son œuvre. Elle a aussi étudié la musique classique dès son enfance. Résidant à Paris dans les années '80, elle a exploré le chant médiéval avec Henri Agnel et la chanson persienne avec Djallal Akhbari, s'intéressant, comme toujours, au point focal entre les traditions.
Madame Alaoui a été récipiendaire de multiples prix tels le Prix algérien d'interprétation du Festival de musique arabo-andalouse d'Oran, le prix d'excellence du Maroc au Festival Ghanati d'Oijada et le Prix d'honneur du festival de musique classique arabe du Caire. Elle est aussi lauréate de la Villa Médicis Hors les murs où sa recherche musicologique dans les confluences des courants musicaux l'a ultimement menée vers l'œuvre qu'est devenue Arco Iris.
Sur le disque enregistré en avril 2010 dans la salle de récital de l'Auditorium RSI de Lugano, réalisé par Manfred Eicher, Amina est accompagnée par le joueur de oud Sofiane Negra et le violoniste Saïfallah Ben Abderrazak, tous deux de la Tunisie. Sofiane Negra a joué avec Alaoui pendant plusieurs années et a beaucoup d'expérience aussi dans les collaborations interculturelles, travaillant, par exemple, avec la chanteuse de flamenco Ines Bacan et plusieurs musiciens de jazz. En lisant le curriculum vitae d'Abderrazak, on y note des travaux de recherche en tant que physicien spécialisé dans les principes de l'acoustique et du son. Le guitariste Luis Montòn de Barcelone est adepte des disciples de flamenco dans le monde entier et il travaille présentement sur un album solo. Le mandoliniste Eduardo Miranda est né au Brésil et il vit au Portugal depuis les deux dernières décennies. Il établit un lien entre les styles faro et de choro dans un vocabulaire influencé par le jazz. Le plus jeune membre du groupe, Idriss Agnel, fils d'Amina Alaoui, a étudié la musique à la Maîtrise de Notre-Dame de Paris dès l'âge de 7 ans. Multi-instrumentiste renommé, il contribue habilement au projet comme percussionniste. D’ailleurs, sur une piste du disque, il joue de la guitare électrique. Les pétillants échanges entre les instrumentistes et le lien de chacun avec Alaoui rendent passionnante l'écoute entière du disque Arco Iris.
Les chants sont de sources variées. Les textes et certaines des mélodies s'étendent sur un millénaire. Amina met en musique des poèmes de Ste-Thérèse d'Avila, du roi de Séville, d’Al Mutamid Ibn Abbad et des poèmes sur la nature d’Ibn Khafaja. (Rien n'est plus beau, O Andalous/ Que vos luxuriants vergers/ Jardins, ombrages et rivières/ Et fontaines de cristaux.). On y trouve aussi un fado du vingtième siècle sous la plume d'Antonio de Sousa Freitas, ainsi qu'un célèbre texte, Las Morillas de Jaén, qu'Amina a mis en musique (on peut entendre une interprétation très différente sur le Garbarek/Hilliard «Officium Novum»).
L'album se termine par une petite pièce, un chant de louange à Arco Iris, l'arc-en-ciel : « Le soleil et la pluie dans une étreinte (...) transcendant le firmament », pendant que des « Sons / de lumières et de couleurs / se tissent en harmonie ».
Le livret du CD inclut des notes d'Amina Alaoui en français et en anglais, tous les textes des chants traduits en anglais, ainsi que quelques photos des sessions d'enregistrement.
Source :
www.imsq.ca/fra/programmation-2011/programmation-2012/amina-alaoui.as
Artistes : Amina Aloui, Saïfallah Ben Abderrazak, Sofiane Negra, José Luis Montòn, Eduardo Miranda, Idriss Agnel
Catégories : Spectacle | Musique | Concert | Musique du monde
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Lieu : Église Saint-RochAdresse : 590, rue Saint-Joseph Est, Québec
Ville : Québec (La Cité-Limoilou)
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