Après dix ans d'une guerre ethnique sanglante, un traité de paix va être signé entre les Nayaks, ethnie du Président, et les Bonandés, rebelles regroupés autour du colonel Théo.
Ce dernier organise chez lui une fête de la réconciliation en présence du Président et son épouse. Celle-ci refuse de s'y rendre car elle ne peut oublier que les Bonandés ont tué son jeune fils.
Pressée par son mari, elle fini par accepter. Cependant, au cours de la nuit, les blessures se réouvrent, hypothéquant la victoire de la paix.
Un jour, une nuit, c'est l'unité de temps de ce film pour ouvrir un nouveau commencement: celui de la fin d'un déluge, celui de la paix entre deux ethnies. Mais combien de temps faut-il en réalité pour apaiser les esprits, sortir des cauchemars, retrouver le sommeil après toutes les tueries, tortures, viols subis ou perpétrés? Quels renoncements et dépassements sont nécessaires! quelles persuasion, détermination et persévérance doivent être déployées! Car si les flots torrentiels charrient cadavres gonflés, têtes coupées, membres amputés comme pour laver,les images mentales et affectives ressurgissent ravivant la douleur et la haine. Les gerbes des feux d'artifices ne peuvent dissimuler les feux du sacrifice allumés par vengeance. Un rien ravive les mémoires: son d'un tambour, présence d'un enfant, fresque murale... Un rien qui fait réapparaître des images inoubliables, qui fait se raconter des récits insupportables. Pourtant un mot ne cesse d'être prononcé et voulu: réconciliation. Chacun de leur côté et ensemble un président et un opposant rebelle prennent le risque de faire la paix quoiqu'il en coûte.
Note d'auteur
«Les bourreaux aiment la nuit, les assassins ont peur du jour»
Zehor Zerari, poète algérien
«La Nuit de la Vérité» est un film écrit à la mémoire d'un homme.
Accusé d'avoir fomenté un coup d'état, il fut d'abord torturé et emprisonné. Une nuit, des hommes préparèrent un barbecue, l'attachèrent et le firent cuire à petit feu jusqu'au matin. A sept heures du matin, il mourait atrocement. Cet homme était mon oncle.
Il y eût aussi, ce vendredi noir où des musulmans de mon quartier, à Ouagadougou, s'entretuèrent à coups de couteaux et de machettes parce qu'ils ne s'entendaient pas sur le choix du nouvel imam. Des sages ont pu calmer les esprits et éviter une guerre civile.
Enfin, comment oublier la Yougoslavie, le Rwanda, le Burundi, le Soudan, le Zaïre, le Congo... Mais aussi tant d'autres pays du monde confrontés à des guerres civiles?
Sur le thème des rivalités ethniques, nous avons voulu écrire un drame «shakespearien». La violence et la cruauté n'y sont pas exposées avec complaisance, mais intégrées à une progression dramatique.
Liens :
burkina-qc.wix.com
Catégories : Cinéma | Film | Cinéma
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Ville : Québec (Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge)
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